Jour 12 & 13 : MADURAI – Village KANADUKATHAN - TRICHY

           

Jour 12 : Le 11 Juillet : MADURAI – Village KANADUKATHAN

Nous réglons nos deux nuits reposantes à MADURAI.

• Ce matin Vili nous dépose dans un marché aux légumes de MADURAI, ceci est encore une occasion de saisir les variations de cette ville. C’est un marché de rue, les étalages sont de part et d’autre de la rue, on y trouve tous les ingrédients soigneusement préparés et rangés dans les paniers, sur les paillasses ou feuille de banane.

 

Les commerçants, en majorité des femmes, sont indifférents à notre présence, les discussions et négociations vont bon train sur cette artère très animée.

Les commerçants, en majorité des femmes, sont indifférents à notre présence, les discussions et négociations vont bon train sur cette artère très animée.

Déjà trois cents mètres de parcourus, notre véhicule est juste là, un regard à droite puis à gauche pour traverser et grimper dans la Toyota.

• Quelques kilomètres pour atteindre le marché aux fleurs situé sur la ceinture extérieure de MADURAI.

Un doux et très agréable parfum de Jasmin vient à notre nez, voici les premiers stands à même le sol. Ce commerce est principalement une affaire d’hommes commerçants ou clients, quelques femmes s’affirment néanmoins. La pesée se fait traditionnellement d’abord, puis les fleurs ou pétales découpés sont jeté(e)s dans le sac des clients.

Certains stands sont consacrés aux feuilles de bananier séchées qui sont utilisées comme liant dans la confection des colliers, réalisés quelques mètres plus loin. L’on prépare ici les colliers destinés aux mariages célébrés dans les temples hindouistes.

Maëva n’échappe pas aux cadeaux, ni aux poses photos recouvertes de colliers et bracelets fleuris.

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• Quittons le marché aux fleurs pour les entrepôts de stockage de riz, attirons rapidement l’attention de ces ouvriers puis de curiosité en regard, de regard en sourire, sourire en photo, nous sommes amenés à partager quelques instants dans le bureau du patron de cet entrepôt en compagnie de toute son équipe.

 

Nous échangeons sur nos vies respectives pourtant si éloignées autour d’un verre de coca.  Il finit par nous avouer que les familles de voyageurs suscitent sa curiosité, éprouvant un certain respect pour ce type de voyageurs. Les individuels ne l’intéressent pas. Notre chauffeur n’échappe pas à la cérémonie d’accueil, cette fois le dialecte tamoul est déroulé, nous observons de nos yeux tous ronds les deux protagonistes échanger sur qui, sur quoi, le mystère indien demeure …

Le temps commence à presser, nous nous quittons sur quelques clichés et partage d’adresse email.

Juste en face du marché, un  panneau publicitaire pour un futur mariage, visiblement qui veut venir est cordialement invité.

• En route pour le village de KANADUKATHAN.

Les routes sillonnent, elles sont moins encombrées, pas d’autoroute, des villages ci et là, le paysage redevient naturel, la terre ocre empli l’espace visuel. Progressivement nous arrivons dans les terres de la région CHETTINAD et de la communauté CHETIIAR, riche et prospère population de commerçants ayant émigrés vers Singapour ou Emirats au XIX ème siècle et XX ème siècle.

Les bergers gardiens de chèvres ou de vaches dormant sur le bord de la route.

Ces paquets suspendus aux branches contiennent des placentas de vaches. Les habitants de cette région procèdent ainsi car ils pensent que la malédiction s'abattrait sur le veau si le placenta enterré venait à être dévoré par les chiens.

Par opposition, les villages traditionnels et pauvres du TAMIL NADU se découvrent, de simples cabanes en branches de cocotier, ou de petites maisons de briques couvertes de feuilles de cocotier.

• Arrivée au village de KANADUKATHAN, à la recherche d’un logement pour une nuit douillette si possible, je constate rapidement qu’il n’y a pas grand choix, CHETTINAD COURT à 2500 Roupies (33 Euros) au lieu de 3000 (40 Euros) Roupies en forte saison.

Les deux autres établissements bien plus honéreux font partie du même groupe hôtelier. Ici les chambres sont belles, spacieuses, propres et la piscine est à notre disposition à cinq cents mètres de là.

On se donne un moment de réflexion juste pour le principe le temps d’un repas local mangé avec les doigts sur feuille de bananier dans une boui boui local. Le patron nous sert à multiples reprises, sauces, riz, je cale.

Nous nous installons à CHETTINAD COURT.

Juste après avoir pris possession de nos chambres, nous filons à la piscine, ce moment de détente et de franches rigolades fait un bien fou à toute la tribu.

Ce village pittoresque de la région du CHETTINAD garde en lui les traces d’une période plus faste durant laquelle les riches commerçants venaient se reposer dans leur palais.

Chacun y va de ses moyens pour mettre une touche d'Hindouisme dans son chez-soi.

Ici pas de bruits de klaxons ou de circulation incessante, c’est chants d’oiseaux ou calme plat. Les oiseaux sont présents à tous les coins de rue, Aigrette, Perroquets, d’autres encore. Les petits iguanes ne sont pas en reste, les écureuils sont nombreux.

Le niveau de vie de ce village est aussi très bas ou au mieux modeste, la population y tient de petits commerces. Nous arpentons l’artère des commerces sous des regards attentifs, nous sommes les seuls touristes dans le secteur. Aucune gêne, certains se prêtent au jeu du wistiti.

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Nous finissons la soirée par une promenade dans la partie historique du village avec tous ces palais et demeures dans le jus du temps, dressant leur fières allures de bâtiment habités protégés par les grilles monumentales, ou ces petits temples hindouistes à l’échelle du village et de ces femmes qui viennent puiser de l’eau de la cuisine dans cette marre verte.

Les vaches rappellent à l'ordre par leur nonchalance, le rythme de vie de ce village, une vie empreinte de calme et de sagesse. Gare aux égarements.

• Le soir, un bon repas au CHETTINAD COURT nous attend, étant les seuls clients le service est personnalisé, la nourriture y est excellente, chicken noodles pour les enfants et vegetables MANDURIAN sur vegetables fried rice pour nous deux.

J’aime ce village, même et peut être surtout si la vie y est profondément différente de ce qu’elle a été, la tentation de transmettre au futur son caractère si authentique des façades attaquées par le temps, son architecture complexe, tragédie d’une époque révolue, abandonné et oublié par les nouvelles générations, aujourd’hui refuge d’un peuple prisonnier de son destin.

 

Jour 13 : Le 12 Juillet : KANADUKATHAN  - TRICHY

Le lever est tardif ce matin, pour le plus grand bonheur des voyageurs.

 

 

Ce qui ressemble fortement à unJAVAN POND HERON, également appelé CRABIER MALAIS

• Après le copieux petit déjeuner nous allons au CHETTINAD MANSON pour y visualiser un court film historique retraçant l’histoire de la région du CHETTINAD et visiter ce palais hôtel qui fait partie du même groupe que notre CHETTINAD COURT où nous avons passé la nuit.

Ces palais, de type INDO-ANGLAIS, ont été construits par de riches propriétaires ayant fait fortune dans le commerce de la joaillerie ou les finances notamment avec SINGAPOUR, la MALAISIE et DUBAI.

Cette époque est maintenant révolue, les descendants des propriétaires, avocats, médecins ou Ingénieurs exerçant et vivant à l’étranger.

Les matériaux utilisés sont variés, métal, bois ou marbre pour les poteaux des différentes cours et salles intérieures, certaines porcelaines et faïences venant du JAPON.

Impossible d'échapper aux sourires de ces dames.

La situation géographique de ce village a été sans contestation un avantage pour avoir conservé la même topologie. Le climat aride, l’éloignement des sources d’eau et des grandes villes ayant largement freiné(e)s son développement, c’est resté un village …

Les populations locales exercent dans de petits commerces, l’agriculture ne peut que difficilement prospérer dans ce secteur.

• Notre chauffeur nous attend en partance pour TRICHY.

Sur la route, qui nous réserve bien des surprises, cette construction sur un rocher attire mon attention, c’est un ancien fort RAJA portant le nom de TIRUMAYAM dont les majestueux remparts ocre protégeaient autrefois les habitants de la cité voisine.  

Au pied du rocher se situe un petit temple hindouiste au bord d’une pièce d’eau.

• On the way, le très original temple des 1000 chevaux ou appelé aussi « Thousand Horses Terra cotta ».

 

Belle surprise ce temple est exclusivement extérieur, il est dédié au dieu des paysans et des enfants, RAYANA. Des gens du terroir venaient et viennent visiblement encore prier et remercier RAYANA pour sa protection contre les dangers, sa bienfaisance pour les cultures obtenues. 

Les remerciements et offrandes sont ainsi des chevaux de terre cuites de tailles et de couleurs différentes qui, à l’épreuve du temps, se dégradent lentement.

• Reprenons la route.

Dans cette circulation bourrée de camions et de bus, le dieu GANESH sur la planche de bord veille sur nous.

Les rizières sont partout, les chêvres nombreuses contribuent à l'effort ouvrier dans des positions insolites.

• Une pause repas sur la route.

Belle surprise, un panneau invitant la population à ne pas jeter le plastiques ...

• Arrivés à TRICHY, nous reprenons la prospection de logements dans cette ville bruyante. Après avoir visité le FEMINA Hôtel qui ne semble pas mal du tout, un peu trop cher à notre goût (3500 Roupies pour une familiale), nous retenons le RAMYAS, moins classe, moins propre, mais à 2500 Roupies (33 Euros) pour deux chambres après négociation.

• Assez de temps perdu dans la recherche, nous filons au temple de SICHANDRAM, ce temple est le deuxième plus grand temple hindouiste d’Inde après celui d’Inde du Nord. Consacré à VISHNU et constitué de trois murs d’enceinte, on y circule par les allées extérieures pour accéder aux différents sanctuaires malheureusement interdits aux non Hindouistes.

 

  

 

L'histoire est empreinte sur chacune des ces sculptures, le guide nous la démystifie.

Ces sculptures représentent l'Inde se défendant contre l'envahisseur symbolisé par un fauve. 

L'envahisseur Musulman.	L'envahisseur Portugais.

 

Il y a ici deux drapeaux, du même type que celui de MADURAI ci avant, l’un étant en granit, l’autre en bois et or.

L’accès au drapeau de granit a été interdit aux intouchables jusqu’en 1936, date à laquelle GANDHI mena la révolution des castes en autorisant ces pauvres gens à enfin se rapprocher des divinités et de leurs coutumes ancestrales.

Les brahmanes portent ici une inscription frontale différente, propre à VISHNU, constitué de lignes verticales.

 

 Ce temple est beaucoup moins coloré que celui de MADURAI mais l’on y retrouve la bête mythologique.

Un petit sanctuaire est dédié à GARUDA, superbe sculpture de quatre mètres de hauteur recouverte d’un SARI, cet aigle que VISHNU utilise pour ces déplacements aériens et que l’on a déjà largement connu en INDONESIE en 1999.

Une belle collection de dix piliers sculptés nous est présentée représentant les dix avatars de VISHNU, dont KRISHNA qui doit être le septième.