Jour 15 à 17 :TANJORE - CHIDAMBARAM - PONDICHERRY
Jour 15 : Le 14 Juillet : TANJORE - CHIDAMBARAM
Une chambre à 605 Roupies (8 Euros), le petit déjeuner est pris à la carte pour 177 Roupies (2,3 Euros) à nous quatre. Ce n’est pas cher du tout et cela se justifie par un choix très limité, des tartines beurrées et un jus de fruit en bouteille. Cela fera l’affaire pour démarrer la matinée.
- Les sacs sont jetés dans le TOYOTA, nous voilà partis en direction de CHIDAMBARAM.
- On the way, une heure et demi de route pour aller au village de DARASURAM où se trouve le temple de Airavatesvara.
Je découvre avec Nathalie une autre version de temple, celui-ci semble avoir été dessiné comme une plaque chauffante, nos pieds brûlent, je comprends maintenant mieux la signification du « dancing SHIVA » remarqué à multiples reprises dans les temples et musés, impossible de rester en place sur un sol aussi chaud.
Une partie est aménagée en musée sur une plateforme latérale, un monsieur nous accueille et, malgré mes renoncements à la visite guidée, faisant mine de me comprendre et commence ses explications sur les sculptures autres œuvres.
Souhaitant poursuivre la visite seul et accélérer, je le remercie poliment et ce qui devait arriver arriva, celui-ci me demande une commission, j’avais été suffisamment clair dès le début, je n’ai besoin de rien et cette fois ne donnerai rien !
- Sur la route de CHIDAMBARAM, l’architecture locale des maisons se transforme lentement pour parvenir à des maisons faites de briques ou de tissus de feuilles de cocotier pour les murs, pailles de riz et feuilles de cocotiers pour les toitures. Des minces barrières séparent les maisons les unes des autres, le sol terreux de ces villages est impeccable. Ce ne sont pas des villages de tourisme, tout simplement des villages du TAMIL NADU dans le jus des moyens localement disponibles pour la construction.
Un village traditionnel du TAMIL NADU
Sur les routes bordées de rizières de nombreuses fabriques de briques sont présentes et semble être une activité importante dans la région, nous nous arrêtons quelques minutes pour observer de plus près.
Le niveau de vie est ici au plus bas, les populations locales ont l’essentiel pour vivre, rien de plus. On y vit essentiellement des plantations de riz, de canne à sucre, de bois de Tek, de cacahuète ou noix de cajou.
- Nouvel arrêt pour le temple de GONGAI KONA CHOLA DURAM. Ce temple est consacré à SHIVA et son taureau lui servant de moyen de transport. L’heure pour les prières étant passée, les sanctuaires sont fermés, nous parcourons ce temple par les agréables pelouses où se prélassent des couples d’amoureux. Cette fois encore, les enfants ont abandonné la visite dès le début pour se reposer dans la voiture avec Vili.
Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et en cours de restauration, l’unique GOPURAM a été parfaitement restauré dans sa couleur d’origine. Différents oiseaux dont des Perroquets ayant décidés d’y nicher.
Les ruines sur tout le contour extérieur lui donnent un coté pittoresque, les pelouses arborées agrémentant les clichés de notre visite.
- Nous reprenons la route avec tout au long de nombreuses fabriques de briques.
Celle-ci est en cours de cuisson, de la fumée s'en échappe.
Une fois la cuisson terminée et le refroidissement effectué, les cendres sont évacuées de chaque cavité
Le stock de briques est alors à disposition.
- Arrivés à CHIDAMBARAM, l’hôtel ALRIZS est complet, le VANDAYAR est flambant neuf avec ces chambres impeccables et sa piscine sur le papier … qui est un critère de sélection non négligeable pour les enfants !
Nous nous installons donc dans nos chambres et au moment de demander l’accès à la piscine, on nous indique que la piscine n’est pas prête, je me permets d’insister sur le fait que j’ai bien choisi cet établissement en raison de la piscine, on nous promet qu’elle sera prête demain matin. Je suis malgré tout un peu contrarié pour une chambre à 2500 Roupies (33 Euros) mais passons …
Ayant toujours deux jours d’avance sur le programme, nous y restons deux nuits pour un repos bien mérité, la route, les visites, les négociations à souhait et la vie trépidante des villes ont eu raison de nous.
- Ce soir nous invitons Vili à notre table pour diner au GEETHANJALI, nous prenons PANEER BUTTER MAS, vegetable KULTARA, riz et des boissons.
Jour 16 : Le 15 Juillet : CHIDAMBARAM
Nous avons passé une bonne nuit dans nos chambres climatisées, le réveil se fait sous une mélodie de klaxons.
Direction le restaurant pour le petit déjeuner qui s’annonce assez compliqué. Panique dans l’équipe, pas de pain de mie, pas de beurre ni même de jus de fruits, le stock de nourriture ne semble pas compatible à notre demande. Impossible même d’avoir une bouteille d’eau. Le personnel semble déboussolé sous nos demandes répétées, nos agacements. Nathalie fini par commander des Iglit (boulettes de riz), les enfants mangent les céréales achetées la veille dans une boutique de rue.
Enfin le pain de mie arrive, l’eau aussi, ils sont allés faire des achats exclusivement pour nous ! La mayonnaise commençait à monter à force de se répéter et faute d’avoir des réponses claires à nos demandes !
- Cette matinée est consacrée à une promenade en bateau sur le delta de la CAUVERY.
Nous embarquons sur une petite barque pour un tour de deux heures dans la mangrove et profitons du calme de cet espace préservé, quelques pêcheurs ci et là posent et relèvent leurs filets.
Il n’y a que très peu d’animaux, seuls les oiseaux impossibles à distinguer se laissent entendre dans cette épaisse végétation.
Notre rameur est un fermier qui prolonge ses fins de mois avec ce petit boulot, c’est vraiment très physique et s’arrête toutes les quinze minutes pour boire et reprendre son souffle.
Celui-ci nous a proposé un extra pour 300 Roupies (4 Euros), cela consiste à faire un secteur soi disant plus intéressant, nous le remercions.
- Retour à l’hôtel, nous allons à la piscine tel que nous l’avions promis aux enfants, pour rappel celle-ci a été nettoyée exclusivement pour nous … le bassin de 25 mètres n’est pas super net, mais cela fait l’affaire. Pour deux heures de détente.
Ne regardons pas de trop près la propreté du bassin et l'entretien des installations.
Bien détendus par cette séance natation, passons à pieds devant cette rivière de plastique et autres déchets. Quel dommage ...
- Une douche et repartons pour le temple NATARAJA de CHIDAMBARAM où s’est déroulé deux jours auparavant la très importante cérémonie des chariots, restés visibles d’ailleurs en ville. Nous passons devant ces immenses chariots, symboliques dans la grande épopée du Mahâbhârata, utilisés lors de festivités juste deux jours avant notre arrivée. Ils sont haut comme un immeuble de trois étage pour les plus grands, c'est à dire une dizaine de mètres .
- Le temple de NATARAJA
Grosse déception, si ce temple est manifestement une œuvre à part entière, elle n’est guère mise en valeur par son état actuel, il est sale, des ordures restent dispersées un peu partout, les odeurs nous piquent le nez. Pieds nus, nous cherchons notre chemin sur le pavement de ce temple. Des ruines par ci et par là, des espaces sont rendus à la nature qui reprend ses droits par la végétation. L’odeur insoutenable a découragé Nathalie et les enfants, je résiste.
Je parcours seul les galeries labyrinthiques cherchant sans doute à affirmer mon opinion de cet endroit. Je suis convaincu que nous sommes arrivés bien trop tard, deux jours trop tard.
Le cœur de ce temple reste très actif pour les Hindouistes qui sont présents dans chaque recoin de ce très grand temple.
Un brahmane me refuse des photos, des mendiants réclamant de l’argent, des personnes dorment à même le sol.
- En sortant, nous effectuons le chemin du retour parmi les boutiques très variées de l'artère principale.
Des mandalas, permettant de reproduire à l'infini les motifs sur le bas de porte des habitations.
Une série de pétards nous fait fuir pas vraiment rassurés, des étincelles de partout.
La vie dans la rue est également d'actualité à CHIDAMBARAM. Nous n'avons aucun doute sur le fait que des gens vont dormir ici, ce n'est qu'un exemple parmis tant d'autres de cette triste réalité.
Nous nous frayons un chemin dans cette circulation incessantes de deux roues et rick shaw.
Un barbier.
Nouvelle tentative au restaurant de l’hôtel pour le diner et, après le petit déjeuner catastrophique de ce matin, le personnel est aux petits soins pour nous, nous voici rassurés. Cette fois l’ordre est imposé par le chef de salle qui s’excuse de n’avoir pas su répondre à notre besoin du matin et nous promet le meilleur pour demain matin … Nous apprécions l'attention.
Le diner est excellent et le personnel très agréable, la communication semble réglée presque comme une horloge …
Jour 17 : Le 16 Juillet : CHIDAMBARAM - PONDICHERRY
Tel que cela avait été promis la veille, le petit déjeuner est parfait, toasts, œufs, thé et jus de fruits. Le progrès est net et le chef aura droit à ma reconnaissance, une fois n'est pas coutume.
Quelques détails à régler avant le check out, la remise de 10 % attribuée la veille a été oubliée, une explication et une petite dose de patience pour rétablir l’ordre cette fois encore. Nous partons.
- Deux heures de roulage passent pour PONDICHERRY toujours et encore à traverser les villages du TAMIL NADU. La vie s’y déroulant naturellement dans les plantations.
- Déjeuner en arrivant à PONDICHERRY, nous prenons trois « THALL meals », ou repas complet au milieu des familles d’indiens.
En sortant recherche de logements, nous sommes rodés, NEW GH dans une Ashram (lieu de méditation), ASIAN en bord de mer avec une chambre un peu sombre. Nous choisissons RAM GH, située dans le quartier ancien ou quartier « blanc », tenue par un Indien ayant vécu 43 ans en France. Situées dans une maison de 3 étages, les chambres à 1000 Roupies (13 Euros)sont propres, climatisées mais sans petit déjeuner. L’affaire est conclue, nous filons sur le marché.
Le marché est plutôt calme en cette heure de la journée, cela me laisse le champ libre pour la photo.
Légumes, fruits, épices, fleurs, tout est joliment arrangé sur les étalages et ces arrières boutiques par centaines. Quelques clichés sympathiques.
Nous en profitons pour acheter quatre mangues à 100 Roupies (1,3 Euro).
Il fait vraiment chaud, une pause est exigée au café des artistes pour y déguster des jus de fruits.
Ce soir, repos des troupes, le repas sera assuré à la GHEST HOUSE, il nous reste des paquets de nouilles et finissons par des fruits.