Jour 21 à 25 : MAHABALIPURAM - Iles ANDAMAN, HAVELOCK Island

           

Jour 21 : Le 20 Juillet : MAHABALIPURAM - Iles ANDAMAN, HAVELOCK Island

Levés à 5h45, nous plions illico presto nos sacs et finalisons le check-out préparé la veille avec la réception de l’hôtel.

  • Sans rien avaler, nous partons avec Vili pour l’aéroport de CHENNAI, la circulation étant fluide nous y sommes en à peine une heure.

Contrôle sécurité des bagages et check-in passé, il nous reste une heure à écouler avant l’embarquement. Nous avalons un bol de pâtes forcément épicées accompagné d’un jus de fruit. A la suite de quoi, Nathalie s’endort tandis que Maëva veille à l’horaire et la porte d’embarquement. D’ailleurs Maëva se manifeste « papa porte 2 des gens passent lentement et il n’y a que notre vol … », bien vu ma fille, allons-y !!


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  • S’ensuit un vol de 2h15 en Boeing 737-800 de la compagnie JET AIRWAYS. Le repas est rapidement servi, le thé servi, un peu de lecture et voici que les nuages dévoilent les premières îles.

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Vu l’allure à laquelle l’avion descend, j’ai comme le sentiment que l’atterrissage va être difficile, je ne le sens pas …

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Une fois de plus ma raison l’emporte à mon grand désespoir, l’avion cogne et vire à gauche puis à droite.

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  • Nous sommes à Port Blair aux îles ANDAMAN, passage au service d’immigration, des documents à compléter nous sont remis, le personnel nous aide à finaliser le tout. Ces documents nous seront utiles pour le retour, il est 13h00.

Un taxi pré-paid (prépayé) nous évite les tracasseries de la négociation pour aller au plus vite à l’embarcadère du port PHENIX de Port-Blair.

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Arrivés sur le quai, surprise nous devons débourser 1440 Roupies à quatre (19,2 Euros) pour un aller simple, je paye sans vraiment discuter ce tarif de touriste. Je fini à me résoudre et à assumer ma position d’occidental malgré moi.

Nous embarquons sur le NORTH PASSAGE et prenons place dans la salle des passagers, la salle des indiens et nous avec.

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Vu son état, à première vue je dirai que ce bateau a au moins 50 ans, forte oxydation, technologie un peu dépassée et un comportement en mer digne d’une baignoire. Mon instinct d’Ingénieur me fait défaut pour cette fois, amour propre rangé, les plans du navire indiquent une mise en service en … 1999 !

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Les deux moteurs de 700 CV ronronnent et tout le bateau en vibre.

Nous longeons les côtes déjà complètement sauvages d’où l’on distingue des nuages qui se lèvent des collines tropicales pour former des nuages à basse altitude, la pluie tombe là, etc, le cycle de l’eau inépuisable jusqu’à l’arrivée des tronçonneuses, qui sait un jour … inexorablement … le plus tard possible. Ce secteur est vierge de « l’homme » mais l’homme est vierge de délicatesse avec son environnement…

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Accéder à un territoire inconnu, vierge de civilisation requiert certains sacrifices, acceptables certes mais tout de même, mieux vaut s’y préparer un peu à l’avance sous peine d’être surpris. Voyager avec des étrangers, dans un vacarme infernal, sur un bateau aux allures de rafiot peinant à progresser sur une mer plutôt calme.

Le paradis est à portée de bras, patience.

  • Le débarquement sur l’île d’HAVELOCK se déroule sous la pluie, nous enfilons les ponchos, puis on nous presse à sortir car d’autres passagers embarquent pour le retour.

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Nos trombines sont vite repérées, on nous redirige vers le service d’immigration où l’on rappelle sèchement qu’il faudra les pass pour le retour, je savais merci. Pas de merci pas de salutations, nous quittons les lieux habitués.

Point de vue qui se défend … L’ouverture d’esprit est d’accepter que la chaleur humaine n’est pas toujours nécessaire à la survie.

Enfin deux jeunes hommes, en tous cas plus jeune que moi, nous attendent avec leurs rick shaw respectifs, impossible de louper la pancarte « Mister David ».

La famille se coupe en deux, les saces sont entassés à l’arrière et sur le toit, pour prendre place dans les 3 roues pour dix bonnes minutes en direction d’EMERALD GECKO.

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  • L’installation se fait rapidement dans le petit resort, nous prenons possession de nos très authentiques mais très sympathiques loges « Bamboo » situées à quelques dizaines de mètres de la plage. Celles-ci sont constituées uniquement de bambou et de branches de cocotier et sont équipées de salles de bains et toilettes privatives … extérieures.

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Crabes, milles pattes, Bernard l’Hermite et araignées nous rendent visite pendant la douche, au premier abord la communication n’est pas simple mais on va s’y faire, nous sommes des étrangers !

Bonne surprise, le boss nous baisse le tarif à 700 Roupies (9,3 Euros) la nuit au lieu de 990 (13,2 Euros)  sans rien demander. Cette fois j’envoie un merci spontanément, pardon cela m’a échappé, l’on ne m’y reprendra pas.

Quelques Roupies de plus par jour en cette fin de parcours sont toujours les bienvenus. Surtout que le restaurant me semble un peu plus cher que sur le continent, certains plats dépassent les 200 Roupies (2,6 Euros). Nous étions habitués à beaucoup moins.

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 La plage est superbe, le sable blanc, entre les arbres qui fleurtent avec les vagues nous distinguons en face des îles sauvages.

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Aucun bruit, pas même de klaxon, seulement celui des vagues et le chant des oiseaux.

Pas de télévision, pas d’internet donc pas de Wifi, pas de radio, pas d’eau chaude.

Juste un espace commun d’échanges ou les gamins passent leur temps à lire, une cuisine traditionnelle excellente, des cocotiers partout et un filet de musique Indienne.

Et puis rapidement le temps se dégrade, il peut pleuvoir des heures durant ...

Il fait nuit de très bonne heure, nous nous endormons sous les aboiements des chiens errants et bercés par le sac et ressac des vagues.

Toutes les conditions sont réunies pour se reposer de notre périple de vingt jours de découvertes passionnantes, quelques jours pour prendre du recul et le temps de méditer sur les variations de ce pays surprenant voire … INCREDIBLE.  

 

Jour 22 : Le 21 Juillet : Iles ANDAMAN, HAVELOCK Island

Le réveil se fait gentiment sous le son des vagues et … martelages des ouvriers du resort voisin en pleine construction.

Le petit déjeuner est à la carte, gare aux extra, le budget est à la hausse côté nourriture mais balancé avec le prix des chambres, nous n’allons pas mourir de faim non plus.

  • Le reste de la matinée est consacré au repos et au plaisir de la plage, de la découverte avec une petite déception, il n’y a rien à observer sous l’eau dans ce secteur. La mer étant basse, les roches sont à nu, aucun corail …. Nada … tout est mort.

  • Dans l’après midi c’est le moment de procéder aux repérages, nous partons à pieds au supermarché local à deux kilomètres. L’occasion également de comparer les tarifs, dérisoires, de location de vélos.

Quelques courses et nous voici revenus à vélo sous la pluie dans la joie et la bonne humeur.

Fin de journée reposante et diner lumineusement alterné par les coupures d’électricité, merci les chandelles et les lampes frontales.

 

Jour 23 : Le 22 Juillet : Iles ANDAMAN, HAVELOCK Island

  • La journée s’annone plus maussade que la veille mais avec quelques éclaircies, je motive les troupes pour parcourir les 14 kilomètres qui nous séparent de la plage N°7, la plus belle plage de l’île paraît-il.

Au bout de cinq kilomètres, le relief s’amorce avec une succession de montées de plus en plus difficile à grimper, le tout sous un soleil de plomb et avec une seule bouteille qui se vide rapidement.

Miracle ! Un restaurant, là au milieu de nulle part ! Nous sommes en nage. On nous accueille chaleureusement « Can I help you something » ?

Le charmant monsieur nous fourni deux bouteilles d’eau très fraiches et poursuit en nous rassurant, nous sommes au point culminant du chemin qui mène à la plage. Deuxième merci sincère depuis notre arrivée à ANDAMAN.

Reprenons nos vélos pour 3 minutes de descente pour atteindre la plage N°7.

Nous attachons nos vélos et partons découvrir  le site.

A vrai dire si l’endroit détient un charme certain, entouré par une forêt dense et impénétrable, en revanche la mer agitée ne se prête à la baignade qu’avec légèreté et prudence, de plus la météo défavorable n’embellit pas le panorama. Concrètement, la période et le jour sont mal choisis pour découvrir le cachet paradisiaque de cette plage.

Après avoir précautionneusement lu les précautions et découvert la faune potentiellement dangereuse, requin, crocodile, poisson lion, serpent de mer et méduse, l’envie nous passe finalement d’aller nous baigner malgré les messages rassurant des maitres nageurs.

Le découragement n’étant pas notre marque de fabrique, on se baigne tout de même jusqu’aux genoux et même allongés !

Sur le sable, on peut y remarquer de nombreux motifs, mais qu'est-ce donc ?

Ce sont en fait de minuscules crabes, de 3 mm environ, qui creusant des galeries ressortent le sable en formant des boulettes. 

Et voila le résultat en images ...

Le temps noircit, le vent se lève, nous plions les bagages et reprenons la route de la « rain forest » (forêt pluviale), dans la joie et la bonne humeur, chantant sous la pluie...

Tout le monde se prête au jeu de pédaler sous la pluie sans se plaindre, à vitesse modérée sur nos vélos à une vitesse et équipés de mauvais freins. Nous profitons du paysage habillé de rizières sur un fond de forêt tropicale.

L’unique route délavée est luisante, régulièrement des vaches nous marquent notre avancement et nous encouragent.

Enfin nous arrivons à bon port. Finalement le papa peut être fier de ses enfants, aucune plainte reçue malgré les conditions de roulage pitoyables sur les 28 Kms parcourus dans cette journée.

 

Jour 24 : Le 23 Juillet : Iles ANDAMAN, HAVELOCK Island

La météo n’est guère plus favorable à une sortie snorkeling, il va falloir se faire une raison et y renoncer définitivement même sur éléphant beach, seul secteur accessible en cette saison.

  • Tant pis j’enfourche mon vélo et me lance lentement sur la route serrée entre la forêt et la plage.

En partant dans la direction opposée au village, je suis la route découvrant de jolies plages désertes puis je retrouve progressivement des habitations traditionnelles et très modestes.

Un paysage de rizières s’ouvre à moi.

Là un couple s’active à labourer son champs aidé de ses deux buffles. Un peu plus loin, trois personnes extirpent et blottissent des brins de riz en bottes pour les replanter dans un autre périmètre où ils donneront finalement le riz dans quelques temps.

C’est très calme et reposant, pas de temple hindouiste, toujours pas de circulation et ses bruits de moteurs et klaxons. Je me laisse aller sur mon vélo qui couine, ma selle toute tordue et inconfortable, mon allure est finalement très locale, je me fonds dans le paysage ANDAMANAIS.

Pour notre dernière nuit nous n’avons apparemment pas le droit de dormir puisque un orchestre complet de batraciens s’invite à notre sommeil. Jamais de ma vie je n’ai entendu un tel vacarme venant de ces charmantes créatures. Le concert dure toute la nuit, telle une composition de WAGNER et notamment TANNHAUSER pour être plus précis, il semble m’évoquer la force et la douceur de l’amour en plusieurs actes...

 

Jour 25 : Le 24 Juillet : Iles ANDAMAN, de HAVELOCK Island à Port BLAIR

  • Je prévois de consacrer la matinée à la réservation des tickets de bateau pour le retour vers PORT BLAIR.

Après trois quarts d’heure d’attente dans une file où les gens passent continuellement devant, je tombe des nu, le gars me disant qu’il n’y a plus de place pour les bateaux d’aujourd’hui … Je n’en crois pas mes oreilles, ayant un avion à prendre demain pour CHENNAI nous devons partir aujourd’hui.

La discussion se durcit, il me demande pourquoi n’ai-je pas réservé plus tôt ? Le disque s’enraye, il se répète … moi aussi.

Comment lui donner tort, je reconnais mon ignorance, mon oubli, ma stupidité aussi ! Je veux bien tout avouer pourvu qu’il me comprenne et me donne les billets. Rien à faire, son collègue jouant l’ignorance ne vaut pas mieux.

J’abandonne  cet échange stérile et me tourne cette fois vers le service d’immigration probablement plus compréhensif et communicatif. Je leur explique la situation, ils m’invitent à revenir à 14h00 avec la copie de billets d’avion.

  • Pas de temps à perdre, j’abandonne la séance snorkeling, fixant la priorité au départ en bateau dès que possible.

J’attrape un rick–shaw à 70 Roupies (1 euro), rejoints les cases, alerte les troupes. Le ton est donné, nous déjeunons, plions les bagages et quittons les lieux pour être au rendez-vous à l’heure.

J’ai connu des adieux plus sympathiques … on fait avec.

Transport de troupes obligeant, les deux rickshaw sont en rendez-vous, ni bonjour, ni merci, ni même au-revoir, d’ailleurs pourquoi s’embarrasser des politesses ? Nous voici sur la jetée JETTY et cette fois c’est Nathalie qui se colle à la discussion. Souhaitons-lui bonne chance.

Ni une ni deux, pas besoin d’explications, ni des XEROX (photocopies) le charme féminin opère, Nathalie obtient les sésames avec une facilité déconcertante. Je ne comprends pas pourquoi l’on m’a refusé la première fois, mon profil doit y être pour quelque chose.

Le bateau qui arrive a l’air encore plus vieux et plus rouillé que le premier, je dirai qu’il a 70 ans. Regardez comme il est beau ce rafiot. En fait il n’a que 12 ans … je vais de surprise en stupéfaction.

 

 

Les passagers s’activent à trouver une place en cabine mais il y règne une telle moiteur et chaleur que la plupart ne tarde pas à rejoindre le pont pour y prendre l’air.

Ce bateau n’a vraiment pas grand-chose à voir avec les bateaux Français. Il ne fend pas la mer, il la bouscule.

Aux dires du capitaine il navigue à 22 km/h pour une capacité à 45 km/h, vitesse volontairement limitée pour les passagers trop sensibles paraît-il ! Je dirai plutôt que le niveau de vibrations doit faire exploser le bateau après être rentré en résonance.

Le trajet est différent de l’aller, nous faisons un détour par NEIL Island, allons bon ... perdons plus d’une heure au passage et profitons de la mer agitée !

Au bout d’une heure quarante cinq minutes, nous abordons à NEIL Island. Il nous reste encore autant à parcourir pour atteindre Port BLAIR, certaines personnes changent de couleur et se comportent comme des caméléons, bleu, vert, les yeux qui tournent et la bouillabaisse mijote lentement mais sûrement...

Les bretons et parisiens résistent, mental d’acier et regard fixé à l’horizon, nos estomacs sont bourrés comme du plâtre mais de gâteaux secs. Maëva est presque cuite dans la cabine, elle dort et reste impassible.

Longeons la grande île SOUTH ANDAMAN avant d’arriver à PORT BLAIR.

  • C’est de la routine, nous débarquons et prenons de suite un rickshaw qui nous dépose à Aashiaanaa Rest Home à quatre cents mètres du port.

Je visite deux chambres climatisées, propres et spacieuses avec ballon d’eau chaude négociées à 800 Roupies (10,6 Euros).

Je remercie le chauffeur de Rick shaw en le payant n'ayant plus besoin de ses services pour le moment.

A peine le temps de prendre une douche qu’il faut ressortir nous restaurer vers le quartier ABERDEEN BAZAR.

L’affaire n’est pas simple, aucune adresse n’est disponible ici, à nous de nous débrouiller avec les moyens du bord, cela tombe bien un carte est disponible sous la vitre du bureau de l'accueil.

Prenons nos repères et allons-y, une vingtaine de minutes de marche en direction du centre ville ABERDEEN BAZAR.

Nous trouvons malgré tout un établissement correct avec personnel agréable et serviable.

Nous rentrons à pieds et dans la nuit "noire" de notre diner, l'agitation de ce secteur s'est bien apaisée même si il faut reconnaître que Port Blair est bien moins agité que ce que nous avons connu sur le continent.

 

Des boutiques aux marchands éclairés ...

 

           

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Commentaires (1)

1. Dinant (site web) 30/12/2013

C'est dommage que l'on profite souvent des touristes occidentaux pour les arnaquer... Je pense quand même qu'on oublie tout quand on arrive sur une île paradisiaque.

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