Jour 8 & 9 : ALLEPEY - CAP COMORIN

          

 

Jour 8 : Le 7 Juillet : ALLEPEY

Maëva vient frapper à notre porte à 8h05.

• Le petit déjeuner est servi dans la maison familiale, assistons aux va et vient des membres de la famille et du petit personnel.

 

Thé noir, galette de riz et lait de coco, confiture, bananes. Il est évident qu’une femme est aux fourneaux.

La patron nous salue, nous demande de séparer nos déchets plastiques des végétaux qu’il utilise en biomasse pour obtenir du gaz de chauffage, le méthane. Surpris mais je trouve la démarche remarquable.

On entend des chants mélodieux de femmes et d’enfants, je m’approche de l’église située à quelques pas, c’est la messe du Dimanche. Des dizaines de personnes attendent dehors, l’église est pleine à craquer.

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Vili nous attend, nous avons pris du retard pour louer notre bateau.

Sur le chemin nous croisons la vache apperçue la veille, elle a subi un sérieux lifting ... La logistique s'adapte aux contraintes de la chaine du froid, au plutôt du chaud ... la livraison est par conséquent directe du producteur au consommateur...

• Je passe sur les détails de la négociation pour la location du bateau, 1800 Roupies (24 Euros) pour 4 heures de promenade.

Une demi-heure est nécessaire pour s’écarter de la ville et rejoindre le secteur intéressant des BACK WATERS. Nous longeons la côte sur des immenses étendues d’eau.

 

Cette année la mousson est assez forte et nous le constatons par nous même, quasiment toutes les digues sont recouvertes de sacs de terre modestes remparts contre la force des flots.

La vie s’anime néanmoins un peu partout, certains font leur toilette, se lavent les dents, font leur vaisselle ou leur lessive, enfin préparent la nourriture dans cette eau polluée. Des hommes pêchent à la ligne.

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Des transports locaux circulent sur les canaux des back waters.

Certains secteurs en retrait sont destinés aux plantations, le niveau paraît plus bas que celui des canaux.

Le tourisme semble être l’une des principales sources de revenus puisque quelques centaines de ces house boat (bateau maison) attendent patiemment la fin de la basse saison pour reprendre du service.

Au bout de deux heures nous sommes lassés, je reprends ma casquette d’écrivain, les enfants attendent et lisent, Nathalie prend des couleurs sur le pont supérieur. Nous sommes les seuls touristes à bord, seuls sur les BACK WATERS.

• Débarquement à 15h00, Vili, notre vaillant chauffeur, nous attend pour nous emmener au restaurant MUSHROOM.

 

L’accueil y est chaleureux, tout le monde apprécie la nourriture sauf Aymeric qui ne peut rien avaler de sa soupe bien trop épicée. Dehors il tombe des cordes, nous sommes à l’abri au restaurant MUSHROOM.

• Nous poursuivons notre découverte d’ALLEPEY, curieux de découvrir les bords de mer je demande à Vili de nous y déposer.

En route nous devons traverser une voie de chemin de fer, la foule attend patiemment le passage du train puis l'ouverture manuelle de la barrière ...

 

Enfin, après les sollicitations des uns et la timidité des autres ... la barrière se lève et la vie reprend son cours dans la circulation.

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Nous sommes dimanche, les indiens sont sur la plage pour un moment de convivialité, certains viennent spontanément à notre rencontre. Pas question d’aller se baigner, la mer étant bien trop agitée.

Des pêcheurs reviennent de la pêche avec leur maigre marchandise.

Nous allons en ville faire quelques achats pour le repas du soir, ce sera pâtes Maggi avec 3 mangues pour quelques Roupies chez l'Arabe dun coin, pardon ... l'Indien du coin de la rue.

Il est 20h00, la maman du home stay nous chauffe gracieusement le plat, nous passons à table silencieusement en écoutant toute la famille faire pieusement la prière du soir. Ce sont des chrétiens, la voix de la jeune fille de maison résonne, ce soir c’est elle qui donne le ton suivi du reste de la famille. Nous sommes complices en silence.

 

Jour 9 : Le 8 Juillet : ALLLEPEY – CAP COMORIN

• Petit déjeuner avalé, nous préparons notre départ de ce sympathique endroit et remercions chaleureusement ce couple de leur accueil, il est 9h45.

 

•  En route pour CAP COMORIN. Nous allons passer la journée sur la route.

Un stand de billets de loteries.

C’est parti pour quatre heures de route sur la route à deux voies, sur un rythme cette fois plus éprouvant et plus sportif pour notre chauffeur. Cet endroit a la réputation d’être dangereux. Nous avons un convoi mortuaire (un enfant), 8 ambulances et 2 accidents légers.

Nous traversons KOLLAM.

Nous prenons la direction de TRIVANDRUM (ci-dessous THIRUVANANTHAPURAM).

Par moment, 3 ou 4 véhicules semblent vouloir passer en même temps, cela passe souvent de justesse, la précision et les reflex des indiens sont redoutables !

Les bus, très nombreux, avancent à vive allure, se dandinant pour se frayer un passage dans ce flux brownien de véhicules à deux, trois et quatre roues.

• La pause de midi se fait à VARKALA au SUNRISE restaurant sur les bords des falaises. C’est très bon et le budget est tenu à 575 Roupies à nous 4, soient 7.6 euros.

 

Aymeric afine ses compétences de photographe, les prises sont nettes.

Quatre autres heures de route pour nous amuser encore de cette cacophonie routière.

Tenez, regardez, une moto se faufile entre deux camions.

Pas question de faire une halte à TRIVANDRUM, tel que initiallement prévu dans mon road book, grande et bruyante ville que nous fuyons.

Notre chauffeur a de bons reflex, il est maintenant évident pour nous occidentaux que la conduite dans ce pays est tout simplement impossible, il nous manque des câbles dans notre petite cervelle pour nous en sortir dans ce monde.

Un groupe de femmes transportant la traditionnelle jarre d'eau.

Un panneau d'affiche publicitaire dédié aux politiciens.

Handicapé ou simplement blessé ... je trouve le cliché insolite.

Des boutiques, partout, partout, partout ...

Vigilance, la nuit tombe et dans ce pays ce sont les bus qui doublent !

La visibilité est réduite, aucun éclairage, les cyclomororistes roulent prudemment.

Avec un bon flash et après plusieurs essais en visant à l'aveugle par la fenêtre ...

on peut mettre en évidence ce genre de scène.

La marchandise est démasquée.

• Nous arrivons à KANYAKUMARI (CAP COMORIN) au MANICKAM Hôtel vers 19h00.

Visite des chambres dont le prix est de 700 Roupies (9,3 Euros). Ayant trouvé une blatte, le personnel semble à peine surpris, nous sommes finalement surclassés, cette fois c’est vue sur mer, très utile quand il fait nuit !

• Diner au SARAVANA  au milieu d’une clientèle 100 % locale, observés, nous observons aussi avec mon reflex … et toc dans la boite.

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Nous mangeons avec les doigts encore un CHAPSUEY MASALA (mélange de légumes cuisinés avec noix de cajou) avec riz et CHAPATTI (galettes de pain de riz indiennes).

Ici 3 catégories de personnel, les serveurs prenant les commandes et amenant les plats, les enfants pour le service de l’eau, les femmes âgées pour le nettoyage qui ont droit à un pourboire de ma part à la grande surprise du reste du personnel. Ils ne connaissent pas encore mon pouvoir de super provocateur …

Ah oui j’oubliais de préciser que les enfants ne travaillent pas en Inde … uniquement dans les restaurants ! ...

Repus et fatigué, nous remontons la rue commerçante, notre hôtel est au bout à droite ...