Jour 4 & 5 : COCHIN - MUNNAR

Jour 4 : Le 3 Juillet : COCHIN - MUNNAR

Nous quittons cette adorable maison coloniale après le petit déjeuner en terrasse, celui-ci est inclus dans les 1200 Roupies (16 Euros) de chaque chambre.

La traversée de COCHIN se fait lentement dans une circulation dense, mélange de piétons, cyclistes, moto, rickshaw et voitures.

Nous visitons rapidement l’église SANTA CRUZ où les restes de VASCO DE GAMA furent disposés à sa mort

avant qu'ils ne soient transférés au Portugal.

Nous quittons COCHIN pour prendre la direction de MUNNAR sous un ciel pluvieux.

Nous passons sur plusieurs ponts, chacun disposant de son droit de passage, Vili passe un billet, dit « one way » puis redémarre sans dire mot. La ville d’ERNAKULAM est fidèle aux lectures des récits de voyageurs du net, ce n’est qu’une grande ville dense et bruyante.

Progressivement l’agitation des villes laisse place aux routes sinueuses et les collines plantées et verdoyantes du KERALA, riz, ananas et caoutchouc, régulièrement arrosés en cette période de mousson.

Le KERALA est un état riche et cela se perçoit vraiment, même pour un Européen, richesse basée sur quantités de plantations et le niveau de qualification des populations. Le taux d’instruction y est en effet le plus élevé en Inde à 80 % et concerne les classes hautes, les paysans et pêcheurs se répartissent dans les 20 %. La religion y est majoritairement Christianisée à près 80%, puis Hindouiste et Musulmane à parts égales, aucune surprise donc à ne voir que des églises le long de la route et à contrario aucune vache…

Les deux dernières heures de route sont assez éprouvantes, Vili jongle entre les nids de poules et les bus du gouvernement qui circulent à vive allure. Nathalie Aymeric et Maëva se sont assoupis.

Arrivés à MUNNAR et après concertation avec notre chauffeur, nous nous dirigeons chez John’s Cottage, pension tenue par un homme.

La nuit y est à 1200 Roupies (16 Euros) avec petit déjeuner, ayant l’intention d’y passer deux nuits la négociation fera tomber le tarif à 1000 roupies (13 Euros) .

Les sacs posés, les chambres sentent l’Eucalyptus, nous enfilons les ponchos pour atteindre les plantations à pieds.

Premières découvertes de ces belles plantations, quelques rencontres et échanges courtois, c’est déjà pas mal pour une fin de journée.

N’ayant pas mangé ce midi mais tardivement ce matin nous choisissons de manger à domicile pour ce soir, les cuisiniers sont à l’ouvrage. Les nouilles au poulet sont appréciées mais Aymeric en laisse un peu faute d’appétit, cela ne semble pas plaire au monsieur qui fait le service dont le niveau de vie ne doit pas permettre le gaspillage. Le message est passé.

La discussion est engagée avec Vili, intrigué par le mini PC, les photos prises. Il nous avoue son salaire de 8 000 Roupies / mois, soit un peu plus de 100 Euros, l’ordinateur et l’appareil photo ne sont donc pas d’actualité au foyer familial...

Il poursuit en disant appartenir à la classe moyenne, ou medium caste dans le système des castes Indiennes.

Jour 5 : Le 4 Juillet : MUNNAR

Je me réveille lentement vers 10h15 … mince le réveil n’a pas sonné.

Le déjeuner est rapidement servi, simple et suffisant pour amorcer la journée.

Nous avons programmé la journée à la visite de plantations de thé mais sans guide. Vili nous dépose sur les hauteurs de MUNNAR aux abords d’un chemin, nous y pénétrons. Quelques panneaux indiquent interdiction d’entrée, nous ne sommes que de simples randonneurs et photographes amateurs, si quelqu’un nous fait quelconque remarque nous rebrousserons chemin.

Nous apprécions la paysage, ces plantations semblent en parfaite harmonie avec ces collines, les passages entre chaque rangée cisèlent les collines tel un damier, contribuant à une perspective si jolie.

Les éclaircies vont et viennent au même rythme que les averses et de quelques rafales de vent.

Aucun découragement dans les troupes trop préoccupées à observer, photographier et filmer ce fantastique décor accouplé à la mousson. Les ponchos sont efficaces, rien à craindre mis à part le froid. MUNNAR est une ville située en altitude à 1500 mètres, les journées peuvent y être fraiches.

Si vous allez à MUNNAR, prenez donc vos précautions, poncho et polaires …

Et puis … la vingtaine d’averses par jour donne définitivement tout son charme à cette bourgade !

Au bout d’une heure de marche nous rejoignons notre chauffeur et décidons d’aller au Rapsy restaurant au cœur du marché local.

Ce resto dégotté sur les forums est un excellent choix, quatre coca, trois soupes et quatre plats pour 540 Roupies (7,2 Euros). La clientèle est 100 % Indienne mais bien dans les standards occidentaux, cuisine inox, mobilier impeccable.

En sortant impossible d’échapper au marché local, bouquiniste, parascolaire, jouets et petits ateliers de confection jusqu’aux fruits et légumes.

Des machines à coudre de mémé hybridisées avec un moteur électrique et une courroie, astuce locale, adieu la pédale mécanique et la courroie en cuir, bonjour le progrès et merci le recyclage.

Il ne cesse de pleuvoir, le reflex est relayé par l’Olympus TG1 étanche avec Aymeric aux commandes, Maëva s’initie également aux joies de la photo improvisée.

Nous rejoignons Vili pour prendre la route de TOP STATION.

Sur la route un bref arrêt sur le barrage de MATTUPETTY DAM, quelques clichés et poursuivons avec Echo point, un lieu assez banal et pourtant touristique.

ECHO POINT

Séquence nature, une belle surprise sur la route avec un troupeau d’une dizaine d’éléphants sauvages en contrebas de la route.

TOP STATION. Cet endroit situé à la frontière entre le TAMIL NADU et le KERALA offre en théorie une vue sur la plaine du TAMIL NADU. Le ciel couvert ne permet pas de jouir du paysage pleinement mais les quelques éclaircies et jets de lumières sur les collines nous offrent un décor sympathique sans être exceptionnel.

Jusqu’à la construction de la route entre les deux états, en 1929, ce col était nommé ROAD STATION et marquait une étape pour les caravanes de chevaux transportant le thé des GHATS occidentaux vers la plaine du TAMIL NADU.

Nous faisons une courte halte à la boutique de thé, les tarifs sont très corrects et le thé sera excellent.

Rentrés vers 20h00, nous faisons la connaissance du Boss du home stay. Nous prenons commande du repas et engageons la discussion avec le sympathique couple Franco Italien.

Les plats servis, le Boss nous suggère de manger avec les doigts en nous indiquant la technique. Aymeric et Maëva sont aux anges … une bonne partie de rires pour ce repas 100 % local et délicieux.

En dessert nous savourons les fruits achetés à la dame sur TOP STATION.