S'isoler à Mabul ... °°°
Jour 19 - 18 Aout, du KINABATANGAN à SEMPORNA
... selamat Ari Raya ...
Aujourd'hui 18 Août 2012, la veille de la fin du Ramadan, cette expression va prendre tout son sens, Quelques difficultés à venir.
Check out à 8h30 au Nature Lodge, on monte dans la navette à touristes qui nous dépose à Medan Selera Coffee Shop à 11h où nous devons attendre 2 heures une navette qui doit nous emmener à Lahad Datu.
Il est 13h00, nous sommes à Medan Selera Coffee shop et attendons la navette depuis maintenant 2 heures, ayant adopté l’état d’esprit local, no stress, nous en profitons pour faire quelques courses, discuter avec quelques personnes qui vous attrapent par la main.
Le temps passe, l’appétit vient, je parts avec Aymeric chercher de quoi manger. Nous avalons un MEE Chicken (poulet & nouilles sautées) pour 18 Ringgits à nous 4 (4,5 euros).
On ne se gêne pas, table et chaises sont installées, les gens nous regardent amusés, le rythme Malaisien n’a plus de secret pour nous…
Le temps tourne, c’est plutôt mal parti pour le speed boat de 16h à Semporna pour Mabul…Cross fingers, on patiente.
Un homme âgé habitant juste là me pose pas mal de questions, d’où venons nous, et pour savoir si c’est le gouvernement Français nous paye le voyage à la connaissance de la durée du séjour (26 jours). Cela lui paraît incroyable de partir aussi loin, à 4 personnes et aussi longtemps… je mesure la chance qui nous emporte ici, les touristes ne sont pas courants dans ce secteur.
Un coup de fil à Nature Lodge pour avoir une visibilité sur l’horaire du bus… il est en panne et devons encore attendre 2 heures !! Ah que non. Ils ne nous ont même pas prévenus…
…Après quatre heures d’attente sur notre dalle béton, j’enclenche le mode routard avec option bavardage et sourire, on m’indique l’arrêt de bus local à 100 mètres, deux minutes après nous y sommes et sautons dans la première navette avec les deux Anglais et doit nous déposer à Lahad Datu en 1h30.
Lahad Datu, nous y sommes. Nous devons prendre nos billets pour Semporna, pas de bol quelqu’un nous indique que c’est complet…pour ensuite me proposer une solution à 350 Ringgits (au lieu de 80) easy money, je sens l’arnaque, c’est un rabatteur que je m’efforce de remercier courtoisement.
Hors de question de dormir ici, cela ne m’inspire pas confiance. De plus demain c’est Ari Raya (la fin du ramadan) donc aucun transport n’est assuré !! C’est ce soir ou jamais !!
Après quelques négociations au comptoir, je pense qu’ils sont de mèche avec les rabatteurs, indiquant que nous avons des enfants, je parviens à obtenir nos billets pour 80 Ringgits, c'est-à-dire le tarif normal. Nous surveillons activement tous les cars qui se présentent, le nôtre part à 17h00, il est 16h30.
Les deux Anglais qui nous avaient suivi ont disparu dans la nature, ils se débrouillent seuls …l’esprit de groupe n’est pas leur truc à ceux là … sans commentaires.
Parfait nous sommes dans le bus, au fond à côté des toilettes, sympa les odeurs, avec une clim qui tourne à fond et des aérateurs cassés…on enfile les polaires et les foulards sont enroulés autour du cou. Toute la troupe dort, je m’active sur la rédaction du carnet puis cherche une solution sommeil pour Semporna car nous ne partons plus pour Mabul ce soir… le dernier speed boat était à 16h00. Le prochain est demain à 11h00…je commence à me détendre.
Nous arrivons enfiiiiin à Semporna, épuisés, par nos 10h30 de trajets, temps d’attente, stress et négociations et nous laissons embarquer par un taxi qui nous dépose à 500 mètres pour 20 Ringgits (merci l’arnaque), c’est pô graaave… l’enjeu est faible mais j’aime pas l’état d’esprit du chauffeur.
Nous sommes au Dragon Inn avec une chambre climatisée et télé à 120 Ringgits + 20 pour le matelas supplémentaire… les enfants s’effondrent devant la télé…pendant que nous prenons une douche froide coulant directement sur l’eau verte de la mer, oui, c’est un hôtel sur pilotis. On se rapproche du rêve …
Jour 20 - 19 Aout, de SEMPORNA à MABUL
Tout le monde est levé, allons déjeuner.
Petit déjeuner franchement limite au Dragon Inn, nous avons droit à un thé avec une tranche de pain de mie, je négocie les œufs dont le stock est épuisé … on fait avec ... la vue est sympa.
Quelques minutes pour mitrailler ...
Enfin le bateau vient nous chercher à domicile, pas de gilet de sauvetage et tout confort !!
Nous longeons la côte puis nous faufilons entre les îles avant de prendre la mer. La météo est un peu agitée, la mer moutonne, la frêle embarcation tape les vagues et se déforme à vue d’œil…Le conducteur bascule d'un moteur à l'autre toute les dix minutes, les moteurs souffrent.
En 1h20 nous arrivons au village sur l’eau de Mabul, la mer étant basse nous mettons quelques minutes à survoler les coraux pour enfin atteindre Scuba Jeff, implanté en plein cœur d’un village de pêcheurs sur pilotis, des embarcations vraiment locales, pas de place à la fibre de verre ici sans doute trop couteuse à mettre en œuvre.
Le premier contact avec Scuba Jeff est vraiment surprenant, j’ai un peu de mal à réaliser où nous sommes réellement, j’espère ne pas m’être trompé...
Présentation des la Guest house "Scuba Jeff".
La vue de notre chambre de 6 m2 à peine.
... les alentours de la GH...
.... après réflexion et un tour de l’île avec la philippine qui nous a reçu, nous allons commencer à prendre plaisir à découvrir ce paradis sauvage et humain. Aymeric se prend même à jouer au football avec des gamins du coin, nous le laissons durant ½ heure.
Une belle roussette nous observe.
Ce soir tous les jeunes sont de sortie pour la fin du ramadan, on nous souhaite un "Selamat Ari raya", bons vœux, le reflex est de sortie, Aymeric et Maëva ont un succès fou avec tous ces ados et pré ados qui raffolent des étrangers.
Ici donc, nous ne sommes pas dans un village reconstitué, de plus les hôtels plus confortables côtoient les Gypsies (peuples nomades de la mer vivant dans des bateaux) sans aucune séparation, pas de vol, pas d’agression, le climat est donc sain au crépuscule de cette première soirée sur Mabul...
Chez Scuba Jeff le confort est absent, le couchage discutable, mon lit s’effondre dès que je m’assois dessus, la douche est tiède, l’électricité est disponible de 18h00 à 7h00 du mat’, pas de lavabo, les toilettes ont un cachet authentique dirons nous et les poissons juste dessous doivent bien se marrer…c’est self service assuré pour eux… ! Nous allons essayer de limiter la quantité de savon pour limiter nos rejets à la nature.
La nourriture est basique, poulet riz ou omelette riz, on se contente de ce que l’on nous donne étant les seuls clients.
Nous avons une chambre de 6m2 pour 4. L’équipe se met en place pour passer 4 jours, le fil à linge est tendu dans la chambre, les multi prises assemblées, les solutions de rangement suspendues et pratiques sont trouvées pour optimiser l'espace vital.
Je suis un peu sceptique sur la prestation de cette GH mais le temps va faire son œuvre …le bonheur est ailleurs.
Le soleil s’est couché à 18h00, une raie Stingray est passée devant nous, les enfants ont lavé leur linge, l'ambiance est détendue ...
Jour 21 - 20 Aout Mabul
... à MABUL on fait des bulles ...
La nuit fût un peu agitée pour ma part, quelques signes de mauvaise digestion…deux smecta, un imodium lingual, tout semble rentrer dans l’ordre pour la nuit…les chats de la maison se battent dans un vacarme fracassant la cabane en bois, impossible de s’endormir sans les boules quiess.
La première sortie snorkeling est à 9h00, petit déj’ avec nouilles œufs et pain de mie. Le bateau nous emmène à 100 mètres en face de Scuba Jeff sur la barrière de corail aux abords des tombants. Cet endroit est magique, les coraux bien plus variés qu’à Perhentians, durs et mous, bleus, verts ou jaunes. Les poissons sont plus nombreux aussi, les poissons perroquet sont moins nombreux, en revanche, il y a pas mal de poissons trompette nageant à la verticale.
Le bleu profond des tombants m’invite à le rejoindre, c’est vraiment tentant ... les coraux à perte de vue à l’horizon sous marin et en profondeur.
Enfin une belle tortue verte fait son apparition, nage tranquillement vers l’extérieur de la barrière de corail, même avec les palmes nous ne pouvons la suivre, elle s’est mise en vitesse croisière.
L’après midi, nous allons faire du snorkeling sur une plage à l’opposé de l’île, les massifs sont une fois de plus extraordinaires, la vie foisonne, en apnée on est tenté de rester observer mais il faut remonter régulièrement tout de même, l’eau est … bouillante … d’autres tortues font leur apparition, on nage avec !!sn
Elles font bien 1,5 mètre de longueur, très massives, encore un instant de magie. Pendant ce temps là, Nath et les enfants suivent une autre tortue à quelques centimètres, on ne touche pas …
2 heures de plongée suffisent aux enfants, l’appréhension des profondeurs, le stress et la nage ont raison d’eux , ensuite séance ramassage de porcelaine (un coquillage local) et petits coraux morts avec les gamins du village qui nous en trouvent plein, ils nous donnent sans jamais réclamer, bons instants de discussion, hello, terima kasih (merci), sama sama (de rien), on se tape les pouces en guise d’amitié, nous repartons chacun dans nos maisons respectives.
Une petite douche, un peu de détente et c'est reparti pour le village ...
L'école du village peut accueillir les élèves jusqu'en CM2, pour la suite du cursus les familles sont tenues d'avoir des contacts sur le continent pour héberger leurs enfants ... on comprend aisément la difficulté pour ces enfants de suivre un enseignement dit "normal" ... pour des occidentaux.
Selamat Pagi ...Terima Kasih ...
Ces enfants jouent avec des pièces de monnaie ...
On en profite pour se ravitailler, coka ou autres boissons locales en canettes dans l'une des nombreuses superettes locales ...
On poursuit notre marche par le village Gypsy...
Puis retour à la GH ...
A notre arrivée un héron monte la garde ...
Ce soir encore nous sommes les seuls clients, nous sommes ultra détendus.
Jour 22 - 21 aout, MABUL
... à MABUL on mange du riz sur pilotis ...
Debout à 7h30 pour faire du snorkeling, le vent, un ciel couvert et des vagues nous obligent à rester à domicile.
Vers 10h00 je me jette dans cette eau cristalline, je passe sur un poisson crocodile et 2 Murènes puis croise deux tortues à 30 mètres de Scuba Jeff.
La mer descendante nous permet de voir de plus près la vie au sol marin avec Nathalie, une murène enfouie dans une roche puis une autre en pleine eau sur le fond sableux. Nous voyons de la vie mais cela n’est pas aussi riche que sur la barrière, les passages fréquents des bateaux ont du contribuer à une dégradation progressive mais certaine des fonds marins.
Quelques personnes partent à la récolte des oursins, chacun son mode de transport.
L’après midi cette fois nous partons sur Paradise 2. La marée basse nous permet de contempler de plus près la barrière de corail, notamment toute cette petite vie invisible depuis la surface et qui s’anime maintenant sous nos yeux.
Un poisson chirurgien assure une prestation nettoyage sur un Cornet Fish qui s’est mis pour l’occasion en position horizontale.
Plus bas un Pipe Fish se faufile entre les branches d’un corail blanc immaculé. Un puis un deuxième poisson coffre jaune juvénile (jaune très clair avec des taches noires) s’écartent de nous.
Aucun crustacé à observer.
Ces récifs me font tellement penser aux hommes et femmes de la Malaisie, toutes ces communautés d’individus vivent dans une harmonie apparente, chacun faisant sa cuisine, son ménage, s’agitant autour de sa progéniture sans déranger son voisin.
J’aimerai aller sur les deux îles voisines de Mabul que sont Sipadan et Kipalai. Sipadan, classé sanctuaire marin, nécessite une autorisation 1 mois avant la visite (le nombre de visiteurs étant de 120 maximum toutes activités confondues) et Kipalai requiert une extra charge de 70 Ringgits par personne et n’est finalement pas si différent de Mabul. Nous resterons donc sur Mabul où nous nous sentons vivre en harmonie avec les gens d’ici et la nature si proche.
Nous commençons à profiter de ce mode de vie plutôt sommaire, nous lavons notre linge sous une douche tiède dont l’eau stockée sur le toit est chauffé directement par le soleil ou pas du tout en fonction des conditions météo…
... nous marchons en tong sur un chemin de bois incertain pour rejoindre le village, les enfants quasiment nus nous sourient pour reprendre leur jeu de pièces de monnaie ensuite. L’absence de climatisation est bien vécue et la cloison partielle de notre chambre garantit une ventilation naturelle très efficace, la chaleur montante est évacuée naturellement …
Cet endroit est magique, nous savourons ces instants de vie dégagée de toute la superficialité et du confort de notre monde occidental.
Je m’interroge aussi sur les méfaits du tourisme dans cet endroit exceptionnel et l'intérêt d'y installer des complexes hôtelier luxueux.
Quels impacts sur l’environnement et les populations locales ?
Si le tourisme a des effets pervers, appât du gain des populations locales, dégradation partielle des sites naturels pour y poser des installations hôtelières, en revanche en l’absence de cette activité, les méthodes de pêche à la dynamite auraient certainement eu raison de cet écosystème merveilleux.
Les bancs de Napoléons, dont la chair est vendue très cher, ont largement été décimés. Cette espèce emblématique est maintenant quasiment éteinte dans cette région.
Les requins, raies Manta et Barracuda font malheureusement partie de le liste des espèces en danger.
On pourrait ainsi rêver d’un tourisme responsable en parfait équilibre avec les besoins des populations locales et dont le développement raisonné permettrait de préserver l’environnement ...
Jour 23 - 22 Aout, MABUL
... les tortues nous rendent … MABUL ...
Cette nuit grosse bataille entre les chats de la longue house, tout le monde se réveille à 2 heures du mat ...
8h30, la marée haute, les tortues sont ici, quelques têtes sortent régulièrement de l’eau. Nathalie plonge avec la frite de sécurité en raison du trafic régulier des bateaux.
Elle voit des tortues à 5 occasions. Je me décide et plonge à mon tour, j’admire le fond guettant quelques nouvelles variétés de poissons, un poisson crocodile immobile attend là une proie, plus loin deux murènes semblent monter la garde faufilées dans une petit massif de corail dur.
Cet après midi, retournons à pied à Paradise 2. Les tortues sont également là. Une belle survole le récif et s’arrête de temps à autre pour fourrer son museau dans les débris de coraux.
Ensuite elle semble se gratter la carapace sur le récif, cherchant à se débarrasser de ses coquillages, quel spectacle… Au fur et à mesure de notre avancée, nous surprenons une, deux puis une troisième se reposant sur les coraux à 2 mètres de profondeur, celles-ci sont plus petites.
Nous repassons en partant dans le village Gypsys pour y trouver un collier que nous avions déjà repéré sculpté dans une coquille d’huitre perlière. Sur le retour le village s’illumine des feus allumés ici et là pour se débarrasser des quelques déchets du quotidien et notamment du plastique.
Les petites maisons de bois surélevées et ouvertes nous délivrent les familles assises sur le sol, certaines ont la télé, d’autre profitent de la soirée ensemble. Les gamins locaux s’amusent toujours autant de notre présence, un sourire, hello, quelques mots de Malais incompréhensible. Ils se donnent en spectacle devant leurs amis. Un gamin m’attrape le bras voulant se faire soulever d’un seul bras, à peine 3 ans, il s’accroche, il a une force phénoménale ce môme de Mabul.
Les enfants font des batailles d'eau avec le personnel, ce soir le menu est LUXE !!! Poulet, riz, et légumes en sauce, on s'est régalé .
Tout cela sur une quantité de thé par jour infernale, il n'y a rien d'autre à boire à part l'eau potable tout de même, même pas de bière ... et oui nous sommes dans un pays musulman.
Notre séjour touche bientôt à sa fin, le temps se ralenti, on profite, pas pressés, nous avons passé 6 mois dans ce pays en temps psychologique ... va bien falloir rentrer un jour ...
Jour 24 - 23 Aout, MABUL
... séquence sensations ...
Dernière journée avant le retour à Sandakan.
Petite plongée matinale avec la tortue venue prendre son petit déjeuner d’algues.
Aujourd’hui nous sommes un peu cassés, fatigués, espérant et attendant que la météo s’améliore, l’orage de cette nuit ayant été particulièrement bruyant dans notre maison de bois et de tôles.
14h00 nous partons pour notre dernière plongée dans ce rêve de vie aquatique, de nouvelles variétés viennent à nous encore, la découverte est décidément épuisante, il est impossible de garder en mémoire toutes les images de cet environnement fabuleux. Nous sommes comblés.
En avançant vers le récif nous surprenons encore 3 tortues faisant une petite sieste sur les coraux, elles lèvent la tête à notre passage.
Après cette dernière séance de snorkeling je reparts seul faire le tour de l'île pour m'attarder sur ce secteur des gypsys .. ces voyageurs nomades de la mer...
Ce soir la lune est à son premier croissant et se reflète dans une mer d’huile, le ciel dégagé dévoile un plafond d’étoiles.
Jour 25 - 24 Aout, Départ de MABUL
… des larmes de tortues …
La météo matinale est un peu chargée de vent. On emballe donc tous nos sacs en mode étanche pour le bateau.
Toute l’équipe de Scuba Jeff est là pour nous embrasser, terima kasih, Sama sama, émus nous sommes ...
Finalement la mer est belle d’un bleu turquoise transparent, nous profitons de ces derniers instants magiques, les images de ces derniers jours défilent dans nos yeux, nous passons devant les maisons sur l’eau qui s’étalent à des kilomètres des terres bâties sur un fond marin peu profond, parfois des élevages de poissons.
Débarquons, nous nous jetons dans un supermarché pour notre petit déjeuner, fini le riz et les œufs tous les matins, ce matin c’est chocolat et jus de fruits en brique, cookies sur le trottoir, on nous observe.
Le marché de Semporna est juste en face, je traverse la rue et plonge à l’intérieur, quelques clichés que l’on m’invite à prendre aux légumes, aux poissons …
On me propose de saisir une superbe plateau de fruits de mer un peu particulier ... des méduses de toutes beautée, différentes variétés d'algues.
Je découvre quelques variétés emblématiques coupés en tranche, un requin de 2,50 environ, une raie Manta, un énorme raie Sting Ray qui doit faire 1,50 de large.
Un peu plus loin deux poissons porc-épic dont l’un est toujours vivant attendant là son destin funeste. Je ressorts.
Je poursuits par le port et l'embarcadère des populations locales.
Ensuite le marché semble s'étendre encore à perte de vue ...
Nous reprenons contact avec un monde plus développé, de la circulation, bu béton, du bruit, la réadaptation commence lentement pour le retour en France mais se fait par étapes, les parfums de cuisines, poissons séchés et autres odeurs de la ville s’entremêlent.
Nous nous dirigeons vers le départ du car pour Sandakan, posant nos sacs, achetant nos billets, déjeunant.
Je retourne ensuite à la découverte des quartiers alentours pour m’attarder autour de ce qui semble être un atelier de couture dans un quartier dédié aux vêtements, les machines à coudre à pédales sont alignées.
Un guichet d'une compagnie concurrente à Dyana, les bus sont neufs et les tarifs équivalents.
A mon retour le car à deux étages est déjà là, le confort est un cran plus élevé qu’à l’aller, clim douce, fauteuils confortables et fermes, diffusion de film, Battle ship est au programme, un chef d’œuvre du cinéma fantastique américain… ensuite un clou du ciéma Malaisien sur fond de lutte de clans, violent et naîf ...
On se repose, avalons quelques biscuits, la route est agréable, il faut reconnaître que le chauffeur a une conduite vraiment prudente sur les routes sinueuses du SABAH avec ce monstre de 2 niveaux.
En 5 heures et demie de route nous arrivons à l’ancienne gare routière de Sandakan, située à 5 kilomètres du centre ville, un taxi nous emmène pour 25 Ringgits au Seaview que nous connaissons déjà. Même accueil qu’à l’aller, welcome dream, j’ai même droit à un discount de 20 Ringgits, j’apprécie le geste.
La route nous a un peu cassé, nous ressortons néanmoins pour prendre l’air et nous restaurer à proximité de la base navale, un peu trop occidentale à mon goût, on se contente de 4 assiettes de poulet, crevettes accompagné(e)s de nouilles sautées. Les blattes et rats sont de sortie.
Jour 26 - 25 Aout, SANDAKAN vue sur mer.
Petit déjeuner au Sea View accompagné de fruits du marché achetés quelques minutes plus tôt, mangues, fruit du dragon à déguster à la petite cuillère pour Aymeric, bananes tropicales.
Un dernier petit tour dans les rues droites de Sandakan à passer devant les boutiques de téléphones complets ou en pièces détachées, boutiques de fringues, restaurants de rue.
Ce midi c’est restaurant chinois mais sans porc…et avec une touche de Japonais, nouilles poulet pour mes troupes, je prends un poisson frit entier avec MEE et Tofu.
Aucun touriste en vue, nous finissons par le centre commercial, croisons notre guide Jonathan du Labuk-Bay qui nous reconnait et nous rattrape spontanément. Il passe une journée de congés à Sandakan. Les clients sont de retour au Nipah Lodge.
Il me semble que peu de touristes s’engagent dans les rues éloignées du bord de mer, cette ville aux allures de cités béton mérite un peu d’attention malgré l’absence de centres d’intérêts touristique. Je recommande d’y arpenter les rues si quelques heures sont disponibles au hasard des rencontres, des regards amusés des Malaisiens.
Prêts pour l’embarquement Air Asia pour KL, la réadaptation se poursuit vers le monde moderne.
Les enfants se sont particulièrement bien adaptés à ce pays, pas de plainte ou de remarque particulière et ils ne souhaitent d’ailleurs pas vraiment rentrer en France…
Aymeric, très attaché à des contacts humains sains, a développé une sensibilité envers ce peuple.
Maëva quant à elle ne semble pas souffrir non plus de l’absence de mode de vie Européen, les découvertes quotidiennes sont autant de plaisirs que les lueurs d’espoir sur l’énorme potentiel de découverte des pays du monde entier.
