Quatre de Sandakan à Sepilok,

Jour 12 - 11 Août, de Perhentians à SANDAKAN

Le réveil sonne à 6h30, c’est le jour du départ pour Bornéo. Les sacs sont fermés rapidement.

Le speed boat quitte Mama’s à 8h20, la mer est plus formée qu’à l’aller.

Dès le débarquement à KUALA BESUT, une armée de taxi nous attend, nous optons pour le taxi non climatisé à 60 Ringgits au lieu de 75. Le chauffeur n’est pas très bavard malgré nos questions, se contente de répondre, il rote et crache…l’essentiel est d’arriver à destination prudemment…en 50 minutes à l’aéroport SULTAN ISMAIL PETRA de KOTA BAHRU.

Un premier vol pour KL LCCT, 5 heures d’attente passent assez rapidement, merci le wifi de Mc Do, notre correspondance est faite. On sirote un jus de fruit bien frais, on grignote aussi…quelques courses pour alimenter nos estomacs durant le vol suivant de 3 heures.

Puis un deuxième durant lequel nous avalons un bol de nouilles pour 6 Ringgits à 4.

Nous voici enfin à Bornéo, à SANDAKAN, notre avion est le dernier de la journée et évidemment il n’y a pas de bus, nous prenons un taxi pour 26 Ringgits, cette fois une bonne discussion avec le chauffeur sur la politique du pays, les quartiers de Sandakan. On aurait presque envie d’y rester un peu plus pour découvrir cette ville.

J’oublie ma casquette dans le taxi… ouf il me la ramène 2 minutes plus tard…sympa.

Très bon accueil au SEAVIEW disposé au bord de mer avec un « welcome dream » composé de bananes fries avec un thé. Cette fois encore une chambre commune pour 4 et des sanitaires communs.

Le jeune homme nous indique tout ce qu’il faut savoir, banque, restaurant, marché.

Jour 13 - 12 Aout, SANDAKAN à PAGANAKAN Dii

Petit déj inclus dans la prestation, pan cake. La dame qui nous présente les plats ne parle pas un mot d’Anglais, les échanges sont limités, mais elle est sympathique.

Ensuite, ayant un peu de temps libre, à nous la découverte du marché, Nathalie a déjà repéré les étalages de fruits. Le regard des gens en dit long sur leur curiosité, nous sommes les seuls blancs dans les parages.

On nous interpelle, « where do you come from ? », la conversation commence à plusieurs stands, fruits et légumes, épices, poulet ou poissons. Le calme règne dans ce marché dont les stands sont tenus par des chinois ou Malais. Je prends quelques clichés avec autorisation et un plaisir partagé. Parfois la barrière de la langue est infranchissable…l’anglais est ici notre outil de communication pour rentrer dans la vie locale…

Sandakan mérite vraiment notre attention, la quasi absence de touristes blancs attire la curiosité des Malaisiens à notre passage.

Nous poursuivons par le marché aux poissons puis le débarcadère du port de pêche et ses hommes qui s’activent à débarquer tous ces paniers de poissons tout juste pêchés, un sourire à notre égard, un signe de la main…

Un peu plus loin les bateaux de transport locaux stationnent, les gens embarquent avec leur provisions, pains de glace pour l’île Berhala située juste en face.

Un conducteur m’invite spontanément à monter sur son bateau pour m’emmener sur cette île, je le remercie en lui expliquant que nous avons autre chose de prévu. Je regrette parfois de ne pas être sur un mode 100 % routard…guettant ce type d’opportunité qui vous emmène au cœur de la vie locale.

Ces bateaux sont déjà bien occupés par des habitants de l’île, on nous observe.

Retour à la chambre qu’il faut libérer, nous confions nos sacs et nos enfants avec un peu de lecture… au jeune homme de l’accueil pour aller faire quelques courses au 4^ème étage du centre commercial Harbour Mall et nous réapprovisionner en nouilles chinoises pour le midi et biscuits.

On avale notre déjeuner dans la cuisine de la GH puis enfilons les sacs à dos pour trouver le bus de Sepilok, nous traversons le food market avec ses parfums et ses sourires.

Puis nous arrivons à la station de bus locaux après quelques réorientations de ce peuple très attentifs aux égarements des étrangers. Nous montons dans le bus pour finalement en changer … des jeunes prennent nos sacs pour les emmener dans l’autre bus.

Cette fois c’est ambiance reggae, techno et plein les watts !! Deux places sont consacrées au caisson de basse… ça promet pour l’ambiance dans ce bus ultra personnalisé, un groupe de jeune est assis sur le sol à l’avant du bus.

Nous montons dans le bus pour régler plus tard. Les arrêts défilent, des personnes descendent et montent sans payer, c’est plutôt convivial !!

Nous sommes heureux d'arriver à destination pour un coût modique. Après une halte par le Sepilok, notre navette du Paganakan Dii Tropical vient nous chercher.

... Paganakan Dii Tropical, à l'écoute de la Jungle ...

C’est le calme plat au Paganakan Dii tropical, cet établissement se trouve en pleine forêt, le fond sonore est agréable à entendre, le chant des oiseaux et autres animaux laisse la place dans la soirée aux chants des grenouilles et cigales locales.

Jour 14 - 13 Août, PAGANAKAN Dii Tropical et le SEPILOK

Le réveil se fait en douceur sous le chant des oiseaux dès 5h00 du mat’.

... Sepilok, casting sur la plateforme ...

Petit déj’ au Paganakan Dii tropical puis navette pour Sepilok.

Nous sommes sur la plateforme vers 10h30, il y a un monde fou, passons notre chemin pour revenir plus tard.

Quelques photos d’araignée dégustant une cigale, nous profitons du spectacle de la forêt.

Un vol de Calao Rhinocéros.

De retour à la plateforme, le groupe de touriste est parti, à nous les Orangs Outan. Un mâle se régale des bananes restantes du précédent « feeding » rejoint par une femelle.

Ils repartiront en couple avec une infinie tendresse par l’une des cordes tendues.

Un autre couple arrive tout aussi détendu, s’immobilise dans des positions assez troublantes mêlant membres supérieurs et antérieurs.

Des écureuils, affolés, tournent autour des grands singes guettant l’occasion de dérober une banane.

C’est l’heure de quitter les lieux, nous avons une bonne discussion avec le ranger chargé de fermer la plateforme. Un Orang Outan vient à notre rencontre sur la passerelle, descend en contournant le ranger puis remonte… pour poursuivre sa route.

Le ranger est patient, nous sommes les derniers visiteurs et profitons du spectacle de ce singe.

Un déjeuner au restaurant du Sepilok, 6 Ringgits pour une soupe de nouilles au poulet.

Nous assistons ensuite à une présentation vidéo du centre de réhabilitation des Orangs Outan. Centre existe depuis 1964 et a pour vocation de réadapter à la vie sauvage ces jeunes singes orphelins ou abandonnés retrouvés dans les plantations de palmiers à huile.

Si ce centre a eu son heure de gloire lors de la période de déforestation intensive des années 60 à 90, de nos jours le rythme d’arrivée des jeunes singes est bien heureusement modéré.

Pour le second feeding de 15h00, un seul singe se présente, il est hésitant compte tenu de la présence des macaques.

15h55, un autre ranger nous invite à quitter les lieux activement…pourtant une femelle vient vers notre groupe, elle nous observe, puis se prélasse au soleil, elle s’appelle GANAO et se laisse tirer le portrait facilement, elle est plutôt photogénique …

2 heures d’attente, goûter et rédaction en attendant le night walk (marche de nuit), 20 Ringgits par personne, nous sommes les seuls à attendre, Nathalie se repose allongée sur un banc tandis que les enfants se calment un peu.

Une femelle Orang Outan vient sur le parterre paysager pour y déguster toutes les fleurs, celle-ci font partie de la famille des Ananas et sont comestibles.

Ensuite night walk, nous avons la chance de voir 3 écureuils volant s’élancer du haut des arbres et s’enfoncer en planant et en zigzaguant entre les arbres. Impossible de les prendre en photo, ils sont bien trop rapides pour moi. Ces animaux s’envolent au crépuscule après s’être assurés de l’absence de prédateur, des aigles.

Le chant des cigales est assourdissant et fait penser à la bande son d’un film de SF...mettez le son svp...

Au fil de la marche une araignée, scorpion juvénile ou adulte (20cms), des grenouilles, un oiseau endormi sur sa branche.

Nom : Héron à identifier

Nom : vipère

Nom : Phasme à identifier

Nom : grenouille ...

Nom : araignée à identifier

Jour 15 - 14 Aout, du PAGANAKAN Dii Tropical au LABUK BAY

Départ de Sepilok pour attraper la navette vers le LABUK BAY, les enfants ont bien réfléchi et sont décidés à faire un don et adopter un Bébé Orang Outan pour un an. On signe et on saute dans la navette.

... Le LABUK Bay ou les confidences de la mangrove ...

Nous dormons pour deux nuits au NIPAH Lodge, cet établissement situé en plein cœur de la mangrove de Palmier Nipah Pam doit son nom à cet arbre, cet endroit est magique.

Le Labuk Bay est une zone de mangrove encore protégée prise entre la mer et les champs de palmiers à huile, elle abrite toute une faune composée de loutres et plusieurs colonies de singes Nasique dont la position géographique est étroitement contrôlée, on y trouve des arbres feuillus de la mangrove et des palmiers Nipah Pam.

Un beau Varan aux aguets aux cuisines de l'hotel...

carte LABUK BAY

Départ de Nipah Lodge et... à nous le LABUK BAY Proboscis Monkey (Singe Nasique). Des Silver Langur sont déjà là, pas farouches du tout.

Une vingtaine de nasiques sont déjà sur la plateforme A de nourrissage dont un mâle dominant.

Cette espèce de singe à la particularité d’avoir un nez assez prononcé chez le mâle dominant d’un groupe. Ces animaux vivent en communauté qui est scindée en deux groupes, d’abord celui de la famille composée d’un mâle dominant pouvant détenir jusqu’à une vingtaine de femelles, ensuite celui des mâles célibataires. Ces singes paisibles parviennent à vivre dans une harmonie apparente avec des groupes de macaques bien plus agressifs. Lors du feeding, les deux espèces se croisent dans la plus grande indifférence.

Ces singes dont l’habitat peut s’établir tant dans les terres qu’en bord de mer ont une espérance de vie de 25 ans. Leur comportement nous est apparu vraiment docile entre eux et à l’égard des autres espèces. Les femelles se partagent visiblement la garde des petits, se les prêtant tour à tour tant et si bien que l’on fini par y perdre la mère avec ces tours de passe-passe.

Pour leur arrivée au nourrissage, les nasiques, empruntent quasiment tous le même chemin pour sauter de la cime d’un arbre à un autre, la méthode est bien rodée, chacun attend son tour en file indienne.

Un guide dispose des morceaux de bananes sur la rembarde. Procède à un appel un peu particulier ... des Calao Rhinocéros Mâle vient en repérage prendre quelques morceaux pour les redistribuer à sa femelle. Le couple revient ensuite.

Ces oiseaux sont unis pour la vie, durant la période de d'accouplement, de construction du nid et d'élevage du petit, la mâle est d'astreinte pour alimenter toute la famille assurant jusqu'à 1600 aller retours durant cette période, transportant 18 fruits par trajet et l'équivalent de 24 000 fruis sur toute la période.

On peut distinguer le mâle de la femelle par sa corne supérieure plus prononcée. Cette partie du bec n'a pas de fonction biologique particulière mais leur permet d'émettre un son très particulier et puissant.

L’après midi est consacrée à la plateforme B où nous attendons un bon bout de temps, les guides s’activent pourtant pour les appeler, enfin la troupe de Nasiques débarque un par un. Il fait très chaud. Nous revenons ensuite sur la plateforme A, c’est un peu répétitif, les singes tardant à venir nous assistons à une vidéo pédagogique.

Nom : Crimson Sunbird

Nom : à identifier

Nom : crabe de la mangrove

Nom : Skink

Nom : chenille à identifier

Enfin ils arrivent, les photos défilent, le stock de clichés est fait pour cette espèce.

La soirée est consacrée à l’observation des lucioles (fire flies), Notre guide Jonathan me prête son tripode en échange de quelques conseils pour augmenter le temps d’ouverture du diaphragme à 2 minutes, il faut se mettre en mode BULB sur le canon, reste appuyé sur l’interrupteur pendant le temps requis.

Jour 16 - 15 Aout, le LABUK BAY

… les palmiers de la mangrove ...

Ce matin une croisière en bateau à moteur sur la rivière SAMAWANG nous attend. Nous partons à 9h00 à travers la forêt de Nipah Palm (les palmiers de la mangrove naturelle).

Nous guettons les animaux en vain, ½ heure de bateau avant d’arriver au village sur l’eau de SAMAWANG. La forêt de mangrove composée de palmiers et impénétrable.

C’est un village resté dans son jus composé d’un ancien et d’un nouveau village, composé de 200 familles ne vivant que de la pêche. L’activité semble être gérée intelligemment afin d’assurer l’équilibre entre la nature et l’homme, impossible à vérifier.

Notre guide Jonathan nous indique que le sol recouvert de coquille de nacre atteste de l’ancienne activité du village portée par la culture des huitres perlières, l’activité ayant été interrompue il y a une cinquantaine d’année afin de ne pas perturber l’écosystème marin. Actuellement certains prélèvements sont toujours effectués mais dans des proportions respectant le rythme naturel de croissance des huitres.

Nous visitons aussi le village, certaines habitations bénéficient d’une aide gouvernementale afin de permettre aux familles de continuer à vivre ainsi dans des conditions acceptables. L’intérêt est à mon sens également d’assurer la pérennité de l’activité touristique. L’ensemble du village est construit sur pilotis avec un réseau de passerelles. Certaines maisons ont un jardin aménagé sur la plateforme et un poulailler.

Nous sommes venus ici également pour profiter de la pêche du jour pour chercher crevettes et poissons. Rentrons dans une première maison où il n’y a rien. Les pêcheurs se sont réunis pour une assemblée portant justement sur les quotas de pêche.

Nous trouvons un peu plus loin des crabes (2kg/20Ringgits), et des palourdes (1kg/4 Ringgits) puis reprenons le bateau...

....le bateau nous dépose sur une plateforme un peu particulière dédiée à la préparation des méduses !!

Cela nous laisse de glace et nous aimerions bien en savoir plus !!

Les méduses pêchées au large sont ici séparées en deux parties corps et tentacules...

..... pour être ensuite passées dans des bacs à sel pendant cinq jours pour être déshydratées et permettre leur conservation pour le transport.

Elles sont destinées à la consommation chinoise.

Lors des mariages chinois, 7 plats sont préparés ... dont l’un est à base de méduses.

Les méduses ainsi salées sont soit mangées en soupe, soit découpées et accompagnées d’une sauce pour être manger telles quelles...

Voici une autre vision de cette usine un peu particulière.

Retour au Nipah Lodge, nous donnons carte blanche aux cuisiniers pour nous préparer les fruits de mer à la façon locale. C’est finalement délicieux.

L’après midi, le trek ne nous donne pas grand-chose à faire à part se distribuer des baffes contre les moustiques, pas d’animaux en vue car il fait vraiment trop chaud.

Jour 17 - 16 Août, du LABUK BAY au KINABATANGAN

Debout 5h30 pour notre marche matinale à la recherche des oiseaux. Nous commençons la marche en forêt amenés par un 4x4 et apercevons une famille de Calao Rhinocéros.

Ensuite on traverse la mangrove, la mer est basse, on peut apercevoir toutes les cheminées de crabes visibles, la mer est montante, les trous se remplissent et font un bruit de « ploc ploc »...

Enfin nous finissons en bord de mer avec un lever de soleil se reflétant sur une mer d’huile. La luminosité pénètre dans la mangrove un pêcheur pose son filet de la petite barque.